Le tourisme en Roumanie sarticule autour de trois pôles dattraction :

-les sites naturels comme les Carpates ou le Delta du Danube dans lesquels on peut pratiquer des activités comme la randonnée, la pêche, la spéléologie, le safari-photo ou lobservation de la faune sauvage (la Roumanie compte encore des milliers dours, de loups, de lynx et autres espèces disparues ou très rares et difficiles à voir ailleurs). Il existe aussi un tourisme de chasse, très onéreux ;

-les pôles dattraction culturels dont les principaux atouts sont les anciennes villes transylvaines, le Maramureş, la Bucovine et ses monastères médiévaux, le tourisme monastique ou ethnographique (vie des villages, minorités comme les Csángós, les Lipovènes ou les Saxons, musique traditionnelle), les châteaux et forteresses, larchéologie, les petits trains de montagne à vapeur (comme celui du Văsăr) voire les circuits légendaires (Dracula) ;

-le tourisme de santé-loisirs où le thermalisme et le littoral de la mer Noire (avec notamment les stations estivales de plage et ses discothèques) sont les principales destinations.

 

Sur le plan géographique, on compte :
Les « attracteurs » de montagne comme Poiana Brașov, Sinaia, Bușteni, Predeal, Borșa, les monts Apuseni, Parâng ou Retezat où se trouve le Parc national Retezat ;

 

Poiana Brasov

 

 

Les « attracteurs » fluviaux : des croisières (dont certaines, internationales) sont organisées tout au long du Danube, mais ce sont les Portes de Fer et le delta du Danube, réserve naturelle pour la biosphère de lUNESCO, qui attirent le plus de visiteurs ;

 

Les « attracteurs » de la mer Noire sont les stations de tourisme de masse du littoral qui sétalent sur une frange côtière allant du nord de la ville de Constanța jusquà la frontière bulgare: elles bénéficient dun long ensoleillement et dune chaleur tempérée, la moyenne étant de 25 °C en été et 250 254 touristes (roumains à 80 %) les ont fréquentées en 2006 ; ce sont du nord au sud les ensembles de Mamaia, Constanța, Costinești, Eforie, et les marinas de Neptun, Olimp, Saturn et Vénus rattachées à Mangalia, et plus au sud encore Doi-Mai et Vama Veche ;

 

Parmi les « attracteurs » transylvains, les centres-ville anciens de Sibiu, Braşov, Cluj, Sighişoara, Alba Iulia, Arad, Bistrița, Făgăraș, Gherla, Hațeg, Hunedoara, Mediaș, Miercurea-Ciuc, Oradea, Sfântu Gheorghe, Râșnov, Târgu Mureș ou Timișoara, les églises fortifiées saxonnes ainsi que les châteaux et les places fortes attirent non seulement les touristes roumains, mais aussi beaucoup détrangers notamment allemands et anglo-saxons. Mais l« attracteur » transylvain le plus connu internationalement reste le mythe du comte Dracula créé par lécrivain irlandais Bram Stoker et popularisé par des dizaines dœuvres de lindustrie cinématographique américaine. Grâce à eux, tout un tourisme « vampirique » sest développé notamment autour de la ville médiévale de Sighișoara et du château de Bran, parfois au détriment dautres richesses plus authentiques comme la tour de Chindia à Târgoviște, moins spectaculaire mais réellement bâtie sous le règne du vrai Vlad Țepeș ;

Église fortifiée de Biertan, Transylvanie.

 

Les « attracteurs » du nord de la Roumanie sont surtout religieux : Églises en bois de Maramures et monastères de Bucovine, dont la renommée est due, pour les premiers, à leur architecture solide mais élégante et entièrement en bois, et, pour les seconds, à la conservation exceptionnelle de leurs fresques non seulement à lintérieur, mais aussi à lextérieur (les plus visités sont Moldovița, Humor, Sucevița, Arbore, Pătrăuţi, Probota, Suceava et Voroneț).

Église en bois de Bârsana, Maramureș.

Voronet

Sucevita

Malgré ces atouts, le tourisme souffre de la crise financière internationale, dun déficit de communication (la plupart des sites restent peu connus et les prestataires roumains rechignent à sortir des sentiers battus, à innover) et de la concurrence dautres destinations plus proches des pays dorigine des touristes occidentaux (Croatie, Hongrie) ou plus facilement accessibles (Grèce, Turquie).