Par sa situation géographique, la Roumanie se trouve à lintersection de plusieurs principales lignes de transport reliant lEurope du Nord au sud et de louest à lest, ce qui est potentiellement une situation économiquement favorable. En outre, le réseau de transport en Roumanie fait la liaison entre le réseau communautaire des transports et celui dÉtats non limitrophes dEurope et dAsie. Toutefois les infrastructures de transport existantes ne répondent pas aux besoins de léconomie daujourdhui et sont loin derrière celles dEurope de lOuest, en raison dune part du manque dinvestissements publics (réparations et entretien adéquats), dautre part de choix logistiques déséquilibrés (tout-routier, diminution des transports alternatifs, abandon des voies ferrées et des infrastructures fluviales souvent vétustes, perte quasi-totale de la flotte maritime).

Carte du réseau routier roumain.

 

Réseau ferroviaire 

Les Chemins de Fer roumains (en roumain : Căile Ferate Române ou CFR pour Compania Națională de Căi Ferate CFR SA) est le nom de lentreprise publique responsable de lexploitation du réseau ferré roumain. Les CFR existent en tant que compagnie ferroviaire depuis le 1er avril 1880, même si la première ligne de chemin de fer sur le territoire actuel de la Roumanie a été ouverte en 1854 dans le Banat, alors austro-hongrois, la seconde et la troisième ayant été construites en 1856 en Valachie et en Dobrogée par les britanniques, de Bucarest-Filaret à Giurgiu et de Cernavodă à Constanza pour écouler les grains des "Principautés danubiennes". Le réseau s’est progressivement étendu durant les XIX-e et XX-e siècles, puis a été modernisé dans le cadre dune diéselisation du parc et de l’électrification de certaines lignes après la Seconde Guerre mondiale. Même si le transport par rail était privilégié sous tous les gouvernements qui se sont succédé jusquen 1948 et ensuite par le régime communiste jusqu’à la présidence de Ceaușescu, les chemins de fer roumains, faute d’entretien et d’investissement, se révèlaient vétustes en 1989 lorsque la dictature s’effondra.

Après le rétablissement de la démocratie au début des années 1990, la Roumanie passe à l’économie de marché, mais faute d’un programme précis de restructurations et d’investissements, cette transition s’opère de manière improvisée et profite au tout-routier, tandis que le trafic ferroviaire (ainsi que tous les transports collectifs y compris urbains) déclinent. Pour enrayer ce déclin, l’entreprise CFR a été restructurée en 1998 et organisée en quatre filiales principales : CFR Călători, chargés du trafic de voyageurs, CFR Marfă, chargés du fret, CFR Infrastructură, gestionnaire de linfrastructure du réseau ferré roumain, Societatea Feroviară de Turism ou SFT, qui exploite des trains touristiques ; une cinquième société, Societatea Informatica Feroviara SA, apparue le 1er novembre 2002, est chargée de la gestion informatique du réseau et des études prospectives1. Une partie du réseau, long de plus de 11 000 kilomètres, a été privatisée. Depuis cette date, des investissements importants ont été réalisés pour améliorer le confort du matériel, de nouvelles rames ont été achetées, la signalisation ou la billetterie ont été mises aux normes modernes. De plus, le réseau a renforcé ses liens avec les chemins de fer voisins, ce qui a permis lorganisation de services de transport de voyageurs et de marchandises paneuropéens. Les CFR, dont le code international UIC est 53 RO2, disposent dun siège central à Bucarest et de sept divisions régionales à Brașov, Cluj-Napoca, Constanța, Craiova, Galați, Iași et Timișoara.

 

Réseau routier

Dernièrement, des efforts ont été faits pour raccorder les routes principales de la Roumanie au réseau des couloirs européens. Plusieurs projets visant à moderniser les réseaux de transports ont été lancés, financés par lISPA (Instrument structurel de préadhésion de lUE) et garantis par des prêts des institutions financières internationales. Le gouvernement est également à la recherche de sources de financement externes ou de partenariats public-privé afin de poursuivre la modernisation du réseau routier, en particulier des autoroutes. En janvier 2010, la Roumanie en avait terminé 321,9 km37.

Les seules autoroutes de Roumanie sont lA1 de Bucarest à Pitesti et lA2 de Bucarest à Cernavoda. La construction de lA3, ou « Autoroute de Transylvanie », reliant Brasov à Oradea, a commencé en juin 2004 et devrait être finalisée en 201339. Les autres tronçons à divers stades davancement sont Bucarest - Brasov, Cernavoda - Constanta, Nădlac - Arad - Timisoara, Bucarest - Roșiori de Vede - Craiova.

 

Transport aérien

La Roumanie dispose de 62 aéroports, dont 25 aéroports avec des pistes en dur (en béton, en bitume ou en asphalte) et 37 aérodromes avec des pistes en terre battue. Les plus importants aéroports du pays sont ceux de Bucarest (OTP et BBU), de Cluj (CLJ) et de Timișoara (TSR). En 2008, les 17 aéroports civils du pays ont enregistré un trafic de 9,1 millions passagers.

Carte des principaux aéroports roumains

Nouveaux terminal de laeroport international de Otopeni.